Visites de phares en Normandie

Avec ses 350 km de littoral, le département de la Manche a vu s’édifier sur ses côtes de nombreux ouvrages destinés soit à défendre ses habitants soit à prévenir les marins de leurs dangers ! Ces phares, forts et sémaphores sont des témoignages de l’histoire normande et aussi de la dextérité des hommes à imaginer des architectures et des techniques toujours plus performantes. Situés dans des endroits d’exception, ils invitent à découvrir de superbes panoramas.

Pour notre visite suivons le soleil et commençons par le nord-est.

Île et fort Vauban de Tatihou

Tatihou

L’île de Tatihou ne propose pas de visite de phare mais la découverte du Fort Vauban, joyau de l’architecture militaire côtière, édifié sur les plans de l’ingénieur Vauban. La Tour éponyme veille sur la baie de Saint-Vaast assistée par la Tour de la Hougue construite de l’autre côté de la Baie. Depuis le 7 juillet 2008, ces deux édifices sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’île invite les promeneurs à découvrir le musée, des expositions et le jardin. L’accès à ce bout de terre est une vraie aventure.
À partir du port de Saint-Vaast, l’accès se fait par véhicule amphibie (58 personnes).
Les heures de passage varient en fonction de la marée (départ toutes les heures de Saint-Vaast entre 10h et 12h, et 14h et 17h). A marée basse, Tatihou devient une presqu’île. Vous pouvez y accéder à pied quand le coefficient de marée est suffisant (60, en général).
Comptez environ 25 minutes pour faire le trajet, avec des chaussures ne craignant pas l’eau de mer !
Entrée à partir de 7€ par adulte comprenant le transport enfant à partir de 3,4 € comprenant le transport.

Renseignements : 02 33 23 19 92

Le phare de Gatteville

Phare-de-Gatteville

A 2 km au nord du port de Barfleur se trouve le phare de Gatteville, le 2e plus grand phare d’Europe : 75 m de haut, construit avec 11 000 pierres de taille en granit. Il est connu pour ses 365 marches qui permettent d’accéder à un paysage grandiose, la mer de la Manche d’un côté le bocage du Nord-Cotentin de l’autre et au loin les côtes du Calvados. Il fut construit entre 1829 et 1834, pour guider les navigateurs dans le dangereux passage du raz de Barfleur.
Une exposition au pied du phare, retrace son histoire et celle des phares en France, par des objets caractéristiques, dessins, photos et vidéo, avec les commentaires d’une hôtesse.

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Visite : tous les jours, de 10h à 12h et de 14h à 19h.

3 € pour les adultes à partir de 13 ans, 1 €  pour les enfants de 5 à 12 ans inclus.

Renseignements : 02 33 23 17 97

Le Fort napoléonien du cap Lévi

Entre un petit port typique du Val de Saire et le grand phare de Gatteville, le Fort du Cap Lévi est au cœur d’un vaste espace naturel protégé par le Conservatoire du Littoral. Construit au début du XIXe siècle pour participer à la défense de la Rade de Cherbourg, le fort est aujourd’hui un lieu de découverte et de séjour. Visite libre des extérieurs.

fort-de-Fermanville

Renseignements : 02 33 23 68 68

Le Sémaphore de Fermanville

Le sémaphore de Lévi est un site unique en France. Il s’agit du seul site de type muséographique en France, qui permet aux visiteurs de découvrir l’histoire passionnante des sémaphores, des guetteurs et du patrimoine maritime du Val de Saire.

Il dispose d’un Mât sémaphorique. Vous avez la possibilité d’envoyer des messages codés, en vous servant du mât sémaphorique DEPILLON. Cet outil construit en 1806, a été durant tout le XIXe siècle, le moyen de transmission utilisé par la marine Nationale.
Un panorama d’exception à 180°. Depuis le poste, vous avez une vue sur les deux pointes du Nord Cotentin : du phare de Goury dans la Hague, au phare de Gatteville dans le Val de Saire.

Durée moyenne des visites : 45 minutes

Renseignements : 02 33 88 56 66

Le phare de Goury

Le phare de Goury ne se visite pas, ancré à quelques encablures de la terre, il s’inscrit dans un paysage grandiose et trône sur le célèbre Raz Blanchard, courant bien connu des marins. L’auteur contemporain, Claudie Gallay, a choisi ce bout de terre comme décor pour son roman Les déferlantes.

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Voici son histoire : en 1823 en une seule année, 27 navires ont sombré dans les parages. Peu de temps après, la construction d’un phare fut mise à l’étude. Le chantier débuta en 1834 et nécessita une main d’oeuvre importante pendant 3 ans. En 1837, la construction de cette tour de granit est terminée. A 48 m de hauteur, elle sert de support à une lanterne munie de puissantes lentilles. Cette lanterne, d’une portée de 25 km, a un mouvement de rotation continu au rythme d’un éclat toutes les cinq secondes. Le pétrole a été utilisé comme combustible jusqu’en 1971. Aujourd’hui, une éolienne permet d’utiliser la lumière électrique. Au début du siècle, une corne de brume a été ajoutée. En 1940, le phare fut occupé par les Allemands. Il resta éteint jusqu’au 1er Juillet 1944, date de sa libération.

Le Phare de la Pointe d’Agon

Sur la côte ouest, se trouve le phare d’Agon. Construit en moellons et pierre de taille du pays, couvert de zinc pour résister au vent, il assure depuis 1856 le repérage pour les marins. Le phare est lié à Regnéville qui vit le trafic annuel de plus de trois cents navires tant français, anglais que norvégiens. L’établissement d’un phare à cet endroit fut décidé en 1848. Les marins risquant de ne pas repérer le port durant les nuits sans lune. La communication étant difficile par mer et par terre, il fut nécessaire d’y adjoindre une habitation pour loger un gardien.

Le phare est ouvert dans le cadre de certaines visites guidées ou expositions.

Durée moyenne des visites 120 mn

Renseignements : 02 33 76 67 30