Sur le site Opinions et Débat de la SNCF, lorsque que l’on demande à quand une ligne TGV Paris-Cherbourg, c’est Eric P. qui s’y colle. Eric est le conducteur de TGV le plus célèbre de la SNCF et le plus rapide du monde. C’est lui qui a battu le record de vitesse sur rail à 574,8 km le 3 avril 2007 sur la LGV Est Européenne. Ce qui lui a valu la médaille de Metz, sa ville natale. Double émotion…
Et la réponse d’Éric au nom de la SNCF est sans équivoque :
« Nous n’envisageons pas de ligne à grande vitesse entre Paris et Cherbourg via Caen. En revanche, il existe deux projets de TGV Normands : le premier entre Cherbourg et Besançon, via Roissy TGV et Marne la Vallée, le second entre Le Havre et Strasbourg via Roissy TGV. Ils pourraient voir le jour dans les années qui viennent. Par ailleurs, la SNCF et la région Basse-Normandie ont investi conjointement 45 Millions d’euros pour rénover et moderniser 150 voitures Corail Intercités. C’est une première en France. J’espère que vous pouvez en apprécier le résultat !
Eric »
En clair, rien de prévu coté amélioration de la rapidité et de la régularité des trains sur Paris-Cherbourg . Par contre coté confort, de nouvelles rames sont en cours de livraison, mais payées en grande partie par la région Basse-Normandie, donc par les normands eux-mêmes.
Comme il semble que nous soyons condamnés à mettre trois heures minimum pour faire Paris-Cherbourg pendant encore de nombreuses années, faisons un vœux d‘usager pour 2008 : que les trains arrivent au moins à l’heure !
PS : Sur le site de la DDE de la Manche , une précision importante concernant la rentabilité de la ligne SNCF Paris-Cherbourg : « En 2004, la ligne Paris-Caen-Cherbourg représentait 70,1 M€ de chiffre d’affaires et 10,7 M€ de bénéfices ». Donc une marge de 15.26 %.
Modification de l’article le 2 février 2009 :
Pétition pour la Basse-Normandie à grande vitesse sur le site de la Ville de Cherbourg Octeville :
Pour signer la pétition, cliquez ici
Le texte de la pétition :
« La Normandie ne peut plus rester à l’écart du réseau TGV. Les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Granville, dont la fréquentation s’accroît d’année en année, doivent être considérées par la SNCF comme prioritaires et raccordées au réseau des lignes à grande vitesse dans les meilleurs délais.La poursuite du maillage du territoire, qui prévoit la construction de 2000 kilomètres de voies d’ici 2020, doit prendre en compte l’absolue nécessité de rattacher la Normandie à ce programme.Une première étape a été franchie fin 2008 par l’adoption de l’amendement soutenu par les députés socialistes bas-normands, Philippe Duron, Laurence Dumont et Bernard Cazeneuve au Grenelle de l’Environnement reconnaissant cette nécessité.La démarche doit être poursuivie auprès du secrétaire d’Etat aux Transports qui doit faire acter cette modernisation dans le schéma national des infrastructures qui sera proposé au Parlement fin 2009.Trois objectifs principaux doivent être atteints :
- la modernisation des lignes actuelles afin de garantir à leurs usagers la fiabilité des installations et la ponctualité des trains qui font aujourd’hui grandement défaut et pénalisent toute une région.
- la construction d’une nouvelle voie entre Paris et Mantes. La voie actuelle saturée par les trains de banlieue ne permet plus d’assurer la fluidité du trafic indispensable aux trains en provenance de Normandie.
- Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Granville en 2h30 par la mise aux normes « Grande vitesse » de la totalité des lignes et leur connexion au réseau européen afin d’offrir à la région les mêmes opportunités que les autres régions françaises.
C’est sur ces trois principaux points que doivent porter les discussions engagées fin 2008 avec le secrétaire d’Etat aux Transports et qui doivent se prolonger à l’occasion des assises du ferroviaire organisées par le président de la Région Basse-Normandie, Laurent Beauvais à Caen le 23 mars 2009.
L’ouverture aux autres pays, la collaboration entre territoires européens et extra-européens, l’attractivité de la Normandie et la qualité du service public dû à ses habitants supposent que son réseau ferroviaire soit mis aux normes qui prévalent aujourd’hui dans la majeure partie du pays.
L’avenir de nos villes et de notre Région en dépend. Celui de leurs administrés aussi qui doivent pouvoir prétendre aux mêmes modalités de transport que ceux des autres régions. »