Les pales d’éoliennes s’accumulent au Havre : pourquoi ce stockage ?

Une nouvelle étape pour l’éolien en mer en Normandie

Depuis le début du mois de février 2025, de gigantesques pales de 85 mètres de long sont transportées par un navire néerlandais. Ces composants essentiels, fabriqués dans l’usine havraise, sont en cours d’acheminement vers le quai de Bougainville. Néanmoins, une difficulté imprévue est venue perturber le chantier du parc éolien offshore dans le Calvados.

Logistique complexe et défis inattendus

La phase de transport de ces immenses pales d’éoliennes constitue une opération logistique majeure. Alors que la production avance à bon rythme au Havre, le transfert des équipements vers le site du parc éolien rencontre des obstacles imprévus, remettant en question le calendrier initial. Les équipes sur place mettent tout en œuvre pour surmonter ces aléas et assurer la continuité du projet énergétique ambitieux de la région.

Le transport des pales d’éoliennes perturbe la logistique au Havre

Depuis février 2025, un navire néerlandais assure le transport de pales d’éoliennes de 85 mètres de long, entre le port du Havre et le parc éolien en mer du Calvados. Cependant, une situation inattendue complique le déroulement des opérations.

Un défi logistique de taille

Chaque jour, le « Timber Navigator », un imposant cargo de 118 mètres, franchit l’écluse François 1er au Havre, chargé de vastes pales rouges et blanches fabriquées par Siemens-Gamesa. Ces structures, destinées à être installées au large de Courseulles-sur-Mer, ne peuvent ni être transportées immédiatement sur chantier ni rester au quai de stockage, où d’autres pales nécessitent de l’espace.

Des espaces de stockage saturés

La gestion des stocks devient critique pour les entreprises impliquées dans la chaîne logistique du port. Pour pallier ce problème, près de deux cents pales doivent être transférées vers un nouvel espace de stockage mis à disposition par le terminal du quai de Bougainville.

Un chantier offshore qui accuse du retard

Le futur parc éolien offshore prévu au large de Courseulles-sur-Mer doit accueillir 64 éoliennes. Si les infrastructures terrestres et maritimes, notamment la station de maintenance et la station électrique sur pilotis, sont prêtes, les fondations des éoliennes peinent à voir le jour.

Des difficultés techniques sur le terrain

L’entreprise italienne chargée des fondations rencontre des difficultés inattendues lors des forages en mer. Les sols marins, plus résistants que prévu, obligent les ingénieurs à revoir leurs méthodes. Ni l’entreprise SAIPEM ni EDF n’ont pour l’instant communiqué de détails sur l’étendue des retards encourus.

Un horizon 2025 incertain pour le Calvados

Bien que l’objectif de production pour 2025 soit encore affiché sur le site du projet, l’avenir du parc du Calvados reste flou. Pendant ce temps, les travaux se poursuivent pour d’autres parcs éoliens dans la région, comme celui de Dieppe-Le Tréport, prévu pour 2026. À terme, sept parcs devraient voir le jour en Normandie d’ici 2035, renforçant la capacité énergétique renouvelable de la région.