Le Mémorial de Caen, célèbre musée situé en Normandie, a pris la décision de quitter la plateforme X (anciennement Twitter), annonçant ce départ le lundi 6 janvier. Le musée considère que continuer à utiliser ce réseau social serait en contradiction avec ses valeurs fondamentales et son projet culturel.
L’institution normande a supprimé son compte, motivant ce choix par un souci de cohérence avec ses principes. Selon le directeur du Mémorial, Kléber Arhoul, rester sur Twitter équivaudrait à trahir les engagements de l’établissement.
Sous la direction de Musk, Twitter devient une « source de chaos »
En expliquant cette décision radicale, Kléber Arhoul critique sévèrement Elon Musk, le propriétaire de X depuis deux ans. Il déclare que Musk a façonné la plateforme en une « source de chaos » où « la voix de la connaissance est étouffée dans un vacarme alimenté par ceux qui la méprisent, cherchent à attiser les haines, et s’intéressent au passé uniquement pour enflammer notre présent. »
"Incompatibilité absolue": le mémorial de Caen quitte le réseau social X pic.twitter.com/6ZHqULcksG
— BFM Normandie (@BFM_Normandie) January 6, 2025
Le Mémorial déclare que X n’est plus un « lieu de respect de l’histoire, » qui permet à ceux qui l’étudient de la partager largement et de la rendre accessible à tous. En outre, Arhoul critique les algorithmes de la plateforme, les accusant de « cloisonner l’espace public. » Il affirme qu’il est « urgent pour les défenseurs de la démocratie et de la connaissance de s’unir, d’économiser leurs forces et de choisir avec soin des tribunes qui permettent vraiment de transmettre un message véridique pour être entendu par chacun. » Cette critique résonne avec ceux qui accusent X de favoriser la propagation de théories complotistes et de fausses informations.
Depuis que Twitter a été racheté par Elon Musk, de nombreux utilisateurs, incluant des personnalités et des organisations importantes, ont décidé de quitter la plateforme. Une deuxième vague de départs a été enregistrée après la réélection de Donald Trump en novembre dernier.